Le PGSSE est l’acronyme de « Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire des Eaux » qui est une action promue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
C’est une démarche novatrice d’optimisation de la sécurité sanitaire des eaux qui constitue un changement de culture dans le domaine de l’eau avec le développement d’un savoir-faire mettant en avant l’anticipation, la proactivité et l’amélioration continue de la qualité.
Le contexte du PGSSE
Les risques sanitaires d’origine hydrique, notamment infectieux, ont considérablement diminué dans les pays développés au cours du XXème siècle.
Cependant, les pollutions diffuses, la survenue de pollutions accidentelles, les conséquences du changement climatique, les attentes des consommateurs, l’évolution des connaissances et la persistance de certaines menaces justifient le maintien d’une vigilance adaptée et l’instauration de nouvelles pratiques inspirées du concept de sécurité sanitaire.
Ainsi, pour assurer en permanence la distribution d’une eau de qualité, le responsable de production/distribution d’eau doit être en mesure de détecter suffisamment tôt les contaminations pour en limiter les éventuelles conséquences sur la santé de la population en considérant qu’à l’inverse d’autres filières agroalimentaires, la production/distribution d’eau constitue un processus continu sans possibilité de rappel de produit en cas de non-conformité.
La prise en compte des enjeux de santé publique à l’échelle d’un service d’eau potable doit donc conduire à une gestion optimale tant sur les aspects humains que techniques de chaque étape de la filière (ressource, captage, traitement, mélange, stockage, distribution, usager), des intrants (eau, produits de traitement, matériaux en contact), des différentes caractéristiques du système (management, procédures d’exploitation et de pilotage, formation des personnels,…) avec une surveillance adaptée aux dangers identifiés.
Aucune contrainte réglementaire, mais…
La réglementation française intègre déjà de nombreux principes de sécurité sanitaire au travers d’une approche d’analyse de dangers et de gestion de risques mais n’impose pas encore les principes de la démarche des PGSSE.
Il faut cependant souligner que les travaux européens pour la prochaine directive eau potable – qui sera transcrite en droit français – s’orientent vers une intégration de cet outil.
Le Plan National Santé Environnement 3 (PNSE 3) encourage les Agences Régionales de Santé à promouvoir la mise en place de PGSSE concomitamment à la mutualisation des moyens et au regroupement des collectivités dans le cadre des Plans Régionaux Santé Environnement 3 (PRSE3).
Partage d’expérience au salon Cycl’Eau Bordeaux
Dans ce contexte, l’ARS Nouvelle-Aquitaine, forte de l’expérience acquise dans les Deux-Sèvres de mise en place d’une démarche de sécurité sanitaire des eaux sur l’ensemble d’un département, souhaite étendre cette culture sanitaire de la gestion de l’eau à l’ensemble de son territoire et partager les savoir-faire.
Le salon Cycl’Eau vous donne ainsi la possibilité d’assister à une conférence sur les bénéfices d’un PGSSE le Mercredi 21 Mars à 10h avec comme intervenant :
- ARS : Marie-Laure GUILLEMOT, responsable Pôle santé environnement à la direction de la santé publique
- SMAEP 4B : Bastien BONNAUD, directeur
- SYNDICAT DES EAUX du SERTAD : Fabien RINGEVAL, directeur
Participer à cette conférence sur le PGSSE pour comprendre comment il est possible d’atteindre l’objectif d’une approche sanitaire intégrée de la gestion de l’eau (budget – travaux – qualité du produit), d’anticiper sur les évolutions réglementaires et d’atteindre un haut niveau de maîtrise de la sécurité sanitaire des eaux.
